Le cinquantième anniversaire des institutions financières internationales : FMI et Banque mondiale, qui précède de peu celui de feu le Gatt, devenu Organisation mondiale du commerce (OMC), a suscité une mobilisation importante des organisations non gouvernementales, dans la plupart des pays européens.
Membre de la présidence collégiale de la Convention nationale démocratique (CND), et député à l'Assemblée nationale, Rosario Ibarra de Piedra est la mère de l'un des étudiants disparus lors du mouvement de 1968. Elle dénonce inlassablement depuis cette époque les crimes du régime du PRI, et incarne sur la scène politique mexicaine l'aspiration à une vraie démocratisation. De passage à Paris pour un meeting à la Bourse du travail, le 21 mars, elle a bien voulu répondre à nos questions.
Les lettres du sous-sommandant Marcos sont fameuses. Le lyrisme, l'humour, les métaphores, bref le style du hérault de la révolte zapatiste séduisent, mais surtout ses mots ont un sens. « Volcans » vous invite à ouvrir cette lettre que vous envoie un intellectuel qui ne se contente pas de prendre sa plume pour une épée.
Encadré :La lettre de Marcos en espagnol
Entre 1981 et 1984, plus de 120 000 Guatémaltèques, essentiellement des paysans mayas, durent fuir leur pays pour le Mexique voisin afin d'échapper aux massacres systématiques perpétrés par une armée au service des grands propriétaires terriens. Dans les camps de réfugiés, des femmes mayas ont créé l'association Mama Maquin, dans le but de lutter à la fois pour les droits de l'homme et ceux de la femme.
Le 24 mars 1980, Oscar Arnulfo Romero, archevêque de San Salvador, était assassiné à l'autel. Huit siècles plus tôt, à Canterbury, un autre archevêque subissait le même sort : Thomas Becket. A des siècles de distance, même crime, même instigateur : le pouvoir politique.
Tandis qu'Alberto Fujimori, membre d'une secte fondamentaliste, gouverne au Pérou, le général Rios Montt, adepte de l'Eglise du Verbe, brigue, à nouveau, le pouvoir au Guatemala. Les sectes religieuses occupent un rôle de plus en plus important ou, en tout cas, de plus en plus visible dans la vie politique et sociale des nations latino-américaines. Mais le phénomène n'est pas nouveau. Dès les années soixante, les pentecôtistes, adventistes et autres témoins de Jéhovah servaient déjà de coupe-feu à la théologie de la libération alors en pleine apogée.
Les conquistadors espagnols, une fois passée la soif de l'or soulevée par l'étalement des richesses que recélait ce nouveau monde, justifièrent leur domination et leur exploitation des Amérindiens par la nécessité de leur faire connaître la parole évangélique.
Pendant longtemps, le champ religieux guatémaltèque a été monolithique et d'hégémonie catholique. Depuis l'arrivée des Espagnols au XVIe siècle, le catholicisme, imposé aux populations autochtones, domine la pratique religieuse, influant sur la vie politique, économique et culturelle du pays. Ce monopole est aujourd'hui très sérieusement remis en question par le développement de nouveaux groupes religieux.
A la différence des pays proches (Chili, Argentine et Brésil) où il est fortement implanté sous de nombreuses dénominations depuis la première moitié du XIXe siècle, le protestantisme ne s'est développé que tardivement en Bolivie.
Henry Ruiz, avec une équipe de travail de 21 personnes des économistes, des ingénieurs, des sociologues , vient de publier « Pour une issue nationale à la crise » (1). S'appuyant sur des statistiques économiques, il débouche sur des propositions pour le Nicaragua.
« Ya Basta ! » (1), recueil de lettres du sous-commandant Marcoset de communiqués de l'Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), est récemment paru.
Si l'oeuvre d'un artiste se définit autant par sa cohérence que par sa qualité, le cinéaste mexicain Arturo Ripstein est sans aucun doute un grand artiste. En trente années de création, de Tiempo de Morir à la Reine de la nuit en passant par le Château de la pureté et l'Empire de la fortune, Arturo Ripstein a forgé, avec une belle constance, l'oeuvre la plus noire, la plus pessimiste, voire la plus morbide, qui soit. Et ce n'est pas Principio y Fin, qui sort en ce moment sur quelques écrans français, qui viendra apporter un sourire, fut-il ironique, ou une lueur d'espoir dans une filmographie hantée par l'abjection, la folie et le suicide.