Attention, ce site n'est qu'une sélection des archives de la revue Volcans.

Le site définitif et officiel de la revue Volcans.


Cinquante ans, ça suffit !

Le cinquantième anniversaire des institutions financières internationales : FMI et Banque mondiale, qui précède de peu celui de feu le Gatt, devenu Organisation mondiale du commerce (OMC), a suscité une mobilisation importante des organisations non gouvernementales, dans la plupart des pays européens.

Ces différentes institutions internationales sont, en effet, les grandes ordonnatrices des plans d'ajustement structurel qui sont responsables, depuis le début des années quatre-vingt, de la détérioration brutale des conditions de vie dans les pays du Sud.

En France, le collectif « Cinquante ans, ça suffit », qui regroupe plus de cinquante organisations (syndicats, ONG, associations diverses), a été à l'origine de plusieurs initiatives, dont une conférence-débat sur « Les pays pauvres face à l'ajustement structurel », et un meeting de solidarité avec le Mexique, auquel participait Rosario Ibarra, dirigeante de la Coordination nationale démocratique.

Le même jour, se tenait une réunion du Club de Paris, ce syndicat des créanciers internationaux, devant lequel comparaissent les uns après les autres, tous les pays surendettés. La réunion du 21 mars était consacrée au Nicaragua, qui est aujourd'hui l'Etat le plus endetté de la planète par tête d'habitant, et dont c'était le second passage devant le dit Club.

La veille, un « contre-club » s'est réuni, à l'initiative d'ONG françaises et européennes, et avec la participation de plusieurs délégués nicaraguayens, dont un dirigeant paysan et le vice-président (sandiniste rénovateur) de l'Assemblée nationale. Les participants ont analysé la situation du Nicaragua, formulé des propositions alternatives de gestion du surendettement et dénoncé l'inadéquation du Club de Paris. De façon plus générale, ils ont aussi dénoncé la séparation entre les institutions financières, qui gèrent les endettements sans considération des problèmes de développement, et les organisations de l'ONU, qui débattent du développement, sans avoir aucune influence sur les décisions du FMI ou de la Banque mondiale.

Cette situation atteint les limites du tolérable, et il est grand temps que les opinions publiques internationales interpellent leurs gouvernements sur les mandats qui sont donnés aux « techniciens » qui les représentent dans ces instances.

Le sommet des Sept Riches qui se tiendra à Paris en 1996 devrait être aussi l'occasion d'un contre-sommet des organisations non gouvernementales et de solidarité avec le tiers monde.

Le comité de rédaction de « Volcans »


Attention, ce site n'est qu'une sélection des archives de la revue Volcans.

Le site définitif et officiel de la revue Volcans.