La guerre des mondes est commencée. C'est la faute aux zapatistes. Avec leur rencontre inter-galactique, ils ont attiré sur la planète Terre toutes sortes d'animaux bizarres. L'un d'eux est déjà arrivé au Mexique. C'est le chupacabras, un alien néo-libéral, ou peut être pire, qui suce le sang des vaches et des femmes (p. 35).
Les zapatistes ne sont pas les seuls à ne pas maîtriser toutes les conséquences de leurs actes. Regardez le G7. Ils voudraient maîtriser la mondialisation. Mais ils ont bien du mal. Comment s'y reconnaître ? Les uns voient dans le libre commerce sans entraves le début du bonheur. Les autres en profitent pour exporter leurs vaches folles. Elles ont dû être contaminées par un chupacabras. D'autres encore veulent interdire le libre commerce avec les méchants pays qui, comme Cuba, ont nationalisé leurs petits et leurs grands commerces. Tiens, mais ce sont les mêmes que les premiers. Les premiers sont les derniers. Comment s'y reconnaître ? Vu d'en haut, tout va très mal.
Et vu d'en bas ? A hauteur de scarabée*, on s'organise aussi. On se rencontre, fin juillet, dans le sud-est mexicain, en espérant aboutir à quelques modestes propositions pour changer le monde, pour avoir « la politique dont nous avons besoin », « toutes les cultures pour tous » et pourquoi pas, une « société qui soit vraiment civile », et prête à accepter « tous les mondes qui sont de ce monde ».
Par le haut ou par la bas, la mondialisation, ou plutôt ses conséquences, mobilisent le monde.
Le comité de rédaction de « Volcans »
* Mascotte de Marcos
, numéro 22