Le foisonnement des groupes, aux formes d'apparition et aux préoccupations fort diverses, rend difficile un compte-rendu succinct. On s'en tiendra aux groupes les plus importants. Sur Paris, la solidarité avec le Mexique est essentiellement assurée par trois structures : le Comité de Solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte (CSPCL), le GRAM (Groupe de recherches sur l'actualité mexicaine), et France-Amérique latine (FAL), auxquelles il faut adjoindre le Réseau solidarité Mexique, collectif informel, qui regroupe, autour d'actions urgentes ou de campagnes de plus longue haleine, les trois groupes précédents ainsi qu'un certain nombre d'associations (Cedetim, 36-15 Zapata) ou d'ONG (Cimade), de partis politiques (PCF, LCR, Les Verts, Alternative libertaire) et de syndicats (CGT, FSU, SUD). Malgré de multiples démarches, il n'a jamais été possible d'associer la CFDT et le PS à une quelconque action de solidarité avec les zapatistes... Plusieurs groupes, apparus dans les mois qui ont suivi l'insurrection zapatiste, ou plus anciens, ont aujourd'hui disparu. Le Comité de défense des droits de l'homme au Mexique, proche de la mouvance de l'EPR, a une activité réduite. Une ou plusieurs structures devraient émerger des projets de construction de réseaux, d'information et de mobilisation issus de la rencontre du Chiapas. L'incident de l'Odéon a incontestablement compliqué les choses, en accroissant les méfiances entre la mouvance libertaire et les autres sensibilités politiques.
En province, des comités naissent chaque mois. Certaines villes en ont même plusieurs. La plupart des comités Amérique centrale, Amérique latine ou Nicaragua qui existaient encore ont développé une activité Mexique, s'apprêtent à le faire, ou se sont fondus dans les comités Chiapas.
Sous le titre Ya basta !, le Comité Chiapas de Paris publie un bulletin hebdomadaire d'information, qui en est à son numéro 81, comportant un résumé de l'actualité de la semaine réalisé (merci, Internet) à partir de la presse mexicaine, et des extraits des principaux communiqués de l'EZLN.
Abonnement annuel : 120F, chèques à l'ordre de CSPCL.
Egalement disponibles : trois affiches couleurs, 25 F pièce (tarifs réduits pour achats groupés).
FAL possède une revue, en grande partie consacrée à Cuba et au Mexique.
Le GRAM publiait jusqu'en juin 1996 une revue, Tlalticpac-Mexique, qui a fusionné avec Volcans. Il édite aux éditions Syllepse, une série de brochures politiques (15 F l'exemplaire). Dernier texte paru : Javier Elorriaga, Zapatisme et Société civile, octobre 1996.
Les éditions Dagorno viennent de rééditer le tome 1 de Ya Basta ! et de sortir le tome 2. (90F, à commander à l'éditeur, 7-9, passage Dagorno 75020 Paris. Remises pour achats groupés, bénéfices entièrement reversés à l'EZLN).
Chez le même éditeur : La Guerre des ombres, par Alama Guillermoprieto.
Aux Editions du Phéromone (5, rue de Douai 75009 Paris).
Nicolas Arraitz, Tendre venin - De quelques rencontres dans les montagnes indiennes du Chiapas et du Guerrero, 100F, un carnet de bord sous la forme de lettres adressées à des amis andalous. Suivi d'une interview des commandants zapatistes Tacho et Moises.