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Le club des sept chez le roi Babar

Samedi 22 juin, les Autres voix de la planète et les groupes anti-G7 avaient rendez-vous dans les rues de Lyon pour une première mobilisation contre les prétentions du directoire des sept pays les plus riches du monde d'imposer à toute la planète une mondialisation sans visage et sans âme.

Environ 10 000 personnes ont participé à une manifestation très vivante et très colorée, où toutes les couleurs de l'arc-en-ciel anti-G7 étaient représentées, de la FSU aux libertaires, particulièrement nombreux et jeunes, du DAL aux Comités Amérique latine, en passant par la LCR. Dès le vendredi soir, débats et forums avaient commencé. Le forum sur les femmes, et ceux sur les peuples autochtones et sur le Chiapas, ont été particulièrement appréciés. Octavio Rodriguez Araujo, assesseur de la délégation zapatiste au dialogue pour la paix, et journaliste à La Jornada, a longuement dialogué avec une salle qui ne voulait plus le lâcher.

Le mardi 25, c'était au tour des syndicats d'occuper le pavé lyonnais. 50 000 manifestants, du privé comme du public, avaient répondu à l'appel. A côté de quelques milliers de militants CRC, CFDT, FSU ou FO, l'essentiel de la manifestation était encadré par la CGT. Une mobilisation impressionnante pour un après-midi de semaine, dans une capitale régionale. Près de 700 cars et une vingtaine de trains spéciaux avaient été affrétés pour l'occasion. La région Rhône-Alpes était particulièrement bien représentée ; seize cars étaient venus de la seule ville de Chambéry. On relevait plusieurs banderoles ``internationalistes'', sur des thèmes de solidarité internationale ou les rapports Nord-Sud.

Au total, une mobilisation moins forte qu'en 1989. Mais il est vrai que le contexte du bicentenaire de la révolution, et la localisation parisienne étaient plus favorables. En revanche, contrairement à ce qui s'était passé il y a sept ans, la forte mobilisation syndicale - sans doute un effet du mouvement social de novembre-décembre - est prometteuse pour l'avenir. Aux acteurs de ce contre-sommet à plusieurs visages de faire en sorte que les luttes pour l'emploi et la protection sociale dans les pays riches et les mobilisations contre l'exploitation et la domination des pays pauvres, traditionnellement coupées les unes des autres, se rejoignent enfin durablement.


Volcans, numéro 22

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