Le 21 septembre, la Chambre des représentants des Etats-Unis a approuvé le projet de loi Helms-Burton destiné à internationaliser le blocus contre Cuba, à une large majorité (294 contre 130).
Les législateurs ont réussi à inclure une nouvelle clause qui empêche l'administration Clinton de mener une quelconque négociation avec le gouvernement cubain sans l'avis préalable du Congrès. Cet ajout de dernière minute fut interprété comme une attaque contre les négociations secrètes entre les deux pays, qui ont mené à l'accord de mai dernier en matière migratoire (Washington s'est engagé à déporter tout Cubain qui entrerait illégalement aux Etats-Unis ou serait intercepté dans leurs eaux territoriales mais accepte- rait de recevoir les 20 000 balseros concentrés sur la base de Guantanamo.
Le député démocrate Robert Torricelli, auteur de l'Acte pour la démocratie à Cuba, avec lequel le blocus s'est renforcé en 1990, a déclaré que « Fidel Castro n'a aucune issue ; son régime ne peut survivre, sauf si nous le permettons ».
« Les gouvernements peuvent être détruits pacifiquement avec l'exposition au libre flux des idées et des bienfaits des marchés libres », a ajouté le député Lee Hamilton.