Elle concerne plusieurs aspects :
Rachat de la dette de la banque commerciale (environ 100 millions de dollars) grâce à l'appui des organismes multilatéraux. Au prix du marché secondaire, cette dette se revend pour à peine 8 à 9 % de sa valeur, mais elle pourrait se revaloriser si la situation du pays s'améliorait. En effet, même si cette dette n'est pas servie, elle représente un poids important et continue à croître,
Le problème de la dette russe, qui représente la plus grande part de la dette bilatérale (environ 3,5 milliards de dollars). Au stade actuel des négociations, la Russie propose bien une réduction de 85 %, mais exige en contrepartie le paiement du solde cash et en dollars, ce qui est, bien sûr, impossible pour le Nicaragua.
La proposition du contre-club est de mener une opération triangulaire avec les créanciers de la Russie membres du Club de Paris, ce qui implique une approche radicalement différente du traitement pays par pays.
Pour le reste de la dette bilatérale, il y a déjà eu des négociations assez favorables avec l'Argentine ou le Venezuela en 1991 qui peuvent servir de référence pour les autres créanciers. Il n'y a plus de gros créanciers, exceptés peut-être le Brésil ou l'Uruguay,
Par rapport à l'Amérique centrale, l'idée est de chercher un rapprochement avec l'Union européenne, qui fait preuve d'une coopération régionale active,
Enfin, pour la dette multilatérale, environ 1,3 milliard de dollars, mais plus de la moitié du service, il reste à imaginer des solutions de refinancement adaptées.
Les rachats de dette des ONG, s'ils peuvent être intéressants pour des opérations de développement local, ne représentent qu'un aspect négligeable du traitement global de la dette.
Les réseaux allemands proposent d'associer une réduction de la dette à une augmentation du financement alternatif.