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Bérets bleus et bérets verts

Source : bulletin Alerte Haïti n°4

Fin mars, l'ONU prendra probablement la relève des Etats-Unis en Haïti. Mais cela changera-t-il grand-chose ? La force multinationale restera commandée par un général américain et la moitié de ses effectifs sera composée de soldats américains.

Quand ils ont débarqué le 19 septembre, les GIs ont été en général accueillis en libérateurs, mais leur complaisance vis-à-vis des soutiens de la dictature déposée, leur hostilité envers les organisations démocratiques et leur autoritarisme ont rapidement ouvert les yeux à une bonne partie de la population.

On a vu des militaires nord-américains maintenir l'ordre, s'opposer à des manifestations, on les a même vu procéder à des arrestations de personnes désignées par des responsables du FRAPH. Un juge de paix a dénoncé le comportement des militaires nord-américains qui harcèlent les membres d'organisations démocratiques, n'hésitant à pas à arrêter et à frapper certains d'entre eux.

Les campagnes sont surveillées par les « bérets verts » des forces spéciales, bien connus depuis la guerre du Vietnam, pour leurs activités de contre-insurrection,de lutte anti-guérilla et de guerre psychologique.

Ainsi se confirment les paroles cyniques d'un officier nord-américain qui, au début de l'intervention, avait confié qu'il serait dangereux que le peuple haïtien ne vive plus sous la menace constante des paramilitaires.D'ailleurs, lorsqu'à son retour, le président Aristide avait demandé aux forces nord-américaines de se livrer à un désarmement général des paramilitaires, les responsables nord-américains avaient répondu fermement par la négative.


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