Attention, ce site n'est qu'une sélection des archives de la revue Volcans.

Le site définitif et officiel de la revue Volcans.


Prisonniers zapatistes

L'appel pour la libération des prisonniers « présumés zapatistes » et l'abandon des charges pesant contre eux, lancé en septembre par le Réseau solidarité Mexique, a recueilli un peu plus de 2 300 signatures, dont celles d'une cinquantaine de personnalités, qui ont été solennellement remises le 30 novembre à l'ambassadeur du Mexique à Paris, Jorge Carpizo Mac Gregor. La délégation du Réseau a également insisté sur la nécessité d'un retrait de l'armée des zones « zapatistes » du Chiapas, pour relâcher la pression sur les communautés de la forêt Lacandonne, et permettre le bon déroulement du dialogue pour la paix, ainsi que sur les multiples violations des droits de l'homme enregistrées depuis le début de l'année au Mexique, notamment le massacre d'Aguas Blancas, le viol de Cecilia Rodriguez, et l'emprisonnement des dirigeants et de l'avocat du syndicat SUTAUR de la compagnie de bus Ruta 100.

L'ambassadeur, qui est l'ancien président de la Commission nationale des droits de l'Homme (gouvernementale) s'est dit très soucieux de leur défense, et s'est engagé à transmettre à son gouvernement les signatures, ainsi qu'un compte-rendu de l'entretien.

Par ailleurs, l'un des prisonniers, Alvaro Castillo Granados, a adressé une lettre au Réseau et à Volcans, pour exprimer ses « remerciements pour la solidarité qui s'est manifestée à l'égard des présumés zapatistes, et du peuple mexicain en général. » « Aujourd'hui, écrit-il, les prisons de notre pays commencent à se remplir, surtout de gens qui ont été incarcérés pour des motifs politiques et sociaux. Elles sont devenues la façon la plus efficace d'intimider la société, et par laquelle le gouvernement tente d'éliminer la voix non-conformiste des hommes et des femmes qui s'organisent pour demander ce qui leur revient : la pain, le travail, la santé, la terre, le logement, la liberté, la démocratie, la justice et la paix.

Nous autres, prisonniers pour raisons politiques et sociales, pouvons observer chaque jour comment la prison se remplit de gens qui se sont trouvés contraints de se procurer leur pain par n'importe quel moyen (...), nous apprenons comment des dizaines de Mexicains sont expulsés de leurs maisons, et contraints de vivre à la rue, ou d'envahir quelque autre lopin de terre pour vivre, dont ils seront de nouveau expulsés. »

Le 18 novembre dernier a eu lieu une audience sur le groupe de Yanga, dont fait partie Alvaro Castillo. Ils ont été déchargés des accusations de terrorisme, d'association de malfaiteurs et de transport d'explosifs, mais restent inculpés de rébellion, détention et fabrication d'armes.

Le 7 novembre dernier, Maria Gloria Benavides a été lavée de toute accusation.

Enfin, Hermelinda Garcia Zepahua a été opérée d'urgence du pancréas le mercredi 23 novembre. Elle demandait à être hospitalisée depuis début octobre, et ses jours sont aujourd'hui en danger, car l'hôpital d'urgences de la Villa où elle a été transportée était mal équipé.

Vous pouvez toujours vous procurer, contre 20F (timbres ou chèques à l'ordre du GRAM) la brochure de 20 p. sur les prisonniers présumés zapatistes auprès du Réseau de solidarité Mexique c/o COSOPAC 21-ter, rue Voltaire­ 75 011 PARIS


Attention, ce site n'est qu'une sélection des archives de la revue Volcans.

Le site définitif et officiel de la revue Volcans.