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Le sort des présumés zapatistes, et autres histoires de répression

Le traitement par la justice mexicaine des dossiers des « présumés zapatistes » suit son cours tortueux. Après l'épisode rocambolesque de la condamnation d'Entzin et d'Elorriaga à de lourdes peines (respectivement 7 et 13 ans), suivie de leur libération fin juin, les juges ont traité les cas des deux groupes de prisonniers du groupe de Yanga et du groupe de Cacalomacan.

Les sept prisonniers du groupe de Yanga, ont été condamnés à 6 ans et demi le 21 août. La campagne pour leur libération continue.

En ce qui concerne les huit du groupe de Cacalomacan, Gonzalo Sanchez Navarette a d'abord été condamné à 13 ans le 21 août. Le verdict contre les 7 autres a été rendu le 25 octobre. Fernando Rodriguez Paredes et Gerardo Lopez Lopez se sont vus infliger respectivement 4 ans et 11 mois et 3 ans et 3 mois de prison ferme pour détention et fabrication d'armes. Les cinq autres membres du groupe, Patricia Jimenez Sanchez, Celia Martinez Guerrero, Ofelia Hernandez Hernandez, Joel Martinez Gonzalez et Yolanda Rodriguez Acosta ont écopé d'un an et huit mois pour détention d'armes. Ayant effectué un peu plus de vingt mois de préventive, ils ont été libérés, en même temps que Rodriguez et Lopez, qui ont bénéficié d'une libération anticipée le 2 novembre. Tous ont adhéré au FZLN, comme l'avaient fait avant eux Javier Elorriaga et Gloria Benavides.

Sur la trentaine de présumés zapatistes arrêtés en février 1995, il en reste donc 9 en prison : les sept de Yanga, Francisco Garcia Santiago et Gonzalo Sanchez Navarette.

Le 30 octobre, sans qu'il faille évidemment voir un lien entre ceci et cela, une délégation du Réseau solidarité Mexique était reçu par Jorge Carpizo, ambassadeur à Paris. Outre le dossier des présumés zapatistes, elle lui a fait part de l'indignation et des inquiétudes suscitées par la multiplication des violations des droits de l'homme au cours des derniers mois, en insistant plus particulièrement sur les intimidations à l'égard des journalistes, sur le véritable « ratissage » auquel l'apparition de l'EPR a servi de prétexte parmi les organisations paysannes dans les Etats de Guerrero et de Oaxaca, et sur le sort des prisonniers indiens du Chiapas, toujours en grève de la faim début novembre dans la prison de Cerro Hueco. L'ambassadeur s'est engagé à transmettre à son gouvernement les remarques de la délégation sur les différents dossiers évoqués, et a répondu en indiquant que la Commission nationale des droits de l'homme était saisie de la plupart d'entre eux et qu'elle faisait « un excellent travail ».

Cette entrevue faisait suite à la manifestation organisée le 2 octobre dernier, jour anniversaire du massacre de la place des trois cultures, contre la militarisation et pour la paix dans la dignité, à l'appel notamment du Réseau Mexique, du GRAM et du Comité Chiapas de Paris.


Volcans, numéro 24/numéro 9

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