Dialogue de la cathédrale, 53 jours à peine après l'explosion armée. Dialogue formalisé par un Protocole en 32 points signé par l'EZLN, le commissaire à la paix Camacho et le médiateur Mgr. Ruiz.
Suspension définitive de ce dialogue à la suite de l'assassinat de Colosio, candidat du PRI à la succession de Salinas.
Reprise des contacts à l'initiative de Samuel Ruiz.
A la suite de la Convention d'Aguascalientes d'août, Mgr. Ruiz réussit à faire participer à la médiation des personnalités pluralistes de la société civile chiapanèque et mexicaine en créant la Commission nationale d'intermédiation (Conai).
La Conai ouvre le Dialogue de la forêt entre le ministre de l'Intérieur et deux secrétaires d'Etat, Marcos et deux membres de l'EZLN, Mgr. Ruiz et deux membres de la Conai. L'engagement est pris de nouer un dialogue EZLN-ministère de l'Intérieur, de prolonger la trève et de se revoir le 8 février.
Trahison du gouvernement mexicain, qui envoie l'armée à la deuxième session pour intervenir dans la forêt et fait arrêter un expert de la Conai et une vingtaine de « présumés zapatistes ». Rupture du Dialogue de la forêt.
La Conai lance une « Nouvelle initiative, intégrale et urgente » acceptée par l'EZLN puis par le gouvernement.
Le gouvernement fait voter par l'assemblée une « loi pour le dialogue » et un quatrième acteur apparaît, la Cocopa, représentation mandatée par le pouvoir législatif. Les deux parties adverses, de la Conai et la Cocopa se réunissent pour préparer le troisième espace de négociations : le Dialogue de San Andres.
Tenue de 17 sessions du Dialogue de San Andres.
Signature du premier accord de paix du Dialogue de San Andres sur les Droits et culture des indigènes. Il consacre pour les peuples originaires du pays le droit à l'autonomie, à la représentation politique, à leur propre système normatif de justice, à l'accès à une éducation pluriculturelle et aux médias. Cet accord ratifié par les deux parties n'a toujours pas été appliqué un an après.
Crise et interruption du Dialogue.
Tenue de trois longues réunions tripartites EZLN- Conai- Cocopa en l'absence de la délégation du gouvernement. La Cocopa réussit à lever plusieurs obstacles : libération de prisonniers zapatistes et installation de la Commission de vérification.
Interruption totale du Dialogue qui achoppe sur le retrait de l'armée et des milices paramilitaires du Chiapas et sur l'application légale des premiers accords de San Andres signés. Retrait de la Cocopa et impuissance de la Conai. Crainte d'une rupture définitive du dialogue et d'une fin de la trève.
Source : André Aubry