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La fin d'une époque

Par le Cosopac

La fusion des Comités de solidarité avec le Nicaragua et avec le Salvador intervenue il y a deux ans au sein du Cosopac n'a pas suffi à relancer l'activité de solidarité avec ces deux pays.

A la suite de discussions des instances de la région parisienne et d'un débat lancé par la Lettre de Nicaragua Aujourd'hui, la coordination nationale des comités de solidarité avec l'Amérique centrale du 3 février a pris la décision de dissoudre le Cosopac à l'échéance de l'automne prochain, mettant ainsi fin à une aventure commencée en 1977 avec la naissance du premier Comité de solidarité avec le Nicaragua (CSN) et continuée en 1980 avec le Comité de solidarité avec le peuple du Salvador.

Cette décision a été motivée par plusieurs facteurs. D'une part, l'affaiblissement du réseau national de solidarité : plusieurs comités ont mis la clé sous la porte tandis que d'autres, auparavant très dynamiques, survivent au ralenti - à de notables exceptions près cependant, comme certains groupes de la région Rhône-Alpes ou des comités suivant un jumelage. De l'autre, la baisse de plus en plus critique de la participation lors des activités organisées par le Cosopac. Enfin, l'essoufflement de l'équipe militante parisienne. L'arrêt de l'organisation des brigades au Nicaragua il y a quelques années avait marqué une première étape ; ensuite, c'est la Lettre de El Salvador qui a cessé de paraître à partir de février 1995.

Malgré une désaffection croissante, en grande partie due aux évolutions politiques dans la région (désillusions quant aux capacités du sandinisme à retrouver le contact avec la population ; absence de clarté du projet du FMLN), les engagements pris par le Cosopac en matière de campagnes de soutien financier (formation économique des syndiqués de l'Union nationale des employés du secteur public - UNE - au Nicaragua ; formation à des techniques agraires respectueuses du milieu pour des communautés agricoles des départements d'Usulutan et de San Miguel au Salvador) ont encore été honorés en 1995 et le comité a participé aux côtés d'autres associations à l'organisation d'une journée d'information sur l'Amérique centrale, le Mexique et les Caraïbes en juin 1995. Le Cosopac a également participé avec le Comité Chiapas et le Gram au lancement de l'Ambassade du Mexique en rébellion et du Réseau Solidarité Mexique. Mais les initiatives Mexique ou Caraïbes n'ont pas suffisamment permis de dynamiser l'activité du comité, contrairement à ce que l'on aurait pu penser.

La clé sous la porte

L'infrastructure du Cosopac au Nicaragua, devenue trop lourde en regard de l'activité de solidarité effective, va disparaître : il a été décidé de licencier notre permanente et de vendre la voiture et la maison, les fonds recueillis étant attribués à un projet de la Cimade au Nicaragua. Au Salvador, de telles questions ne se posent pas dans la mesure où notre principal relais sur place, une infirmière française très investie dans la solidarité, vient de rentrer en France.

Avant de prendre la décision finale, différents choix ont été évoqués dont celui du maintient du sigle Cosopac et d'une activité au ralenti, mais peu de militants étaient motivés par cette perspective.

Afin de fournir des informations sur le processus électoral au Nicaragua, la Lettre de Nicaragua Aujourd'hui continuera à paraître jusqu'aux élections générales prévues pour l'automne 1996.

Quant à Volcans, qui dépend d'une association propre, EDREV, et réunit les efforts de différents réseaux militants sur l'Amérique centrale et les Caraïbes, il continuera à paraître dans les mêmes conditions.


Encadré

Festival des peuples à Annecy

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