Si les morts se levaient ? Hein ?
Nous étions combien ? Ça ira La tristesse

toujours la tristesse Ils chantaient ils chantaient Dans
les rues Te marie pas Ceux de San Francisco

de Paris de Milan et ceux de Mexico Bras dessous
Bras dessus Bien accrochés au rêve

Ne vote pas Ô DC 8 des Pélicans Cigognes qui partent
à l'heure Labrador

Lèvres des Bisans J'invente en bas des rennes bleus
En habit rouge du couchant Je vais à l'ouest de ma

mémoire Vers la Clarté Vers la Clarté Je m'éclaire
la nuit dans le noir de mes nerfs

Dans l'or de mes cheveux j'ai mis cent mille watts
Des circuits sont en panne dans le fond de ma viande

J'imagine le téléphone dans une lande
Celle où nous nous voyons moi et moi

Dans cette brume obscène au crépuscule teint
Je ne suis qu'un voyant embarrassé de signes

Mes circuits déconnectent Je ne suis qu'un binaire
Mon fils il faut lever le camp

comme lève la pâte Il est tôt Lève-toi Prends du vin
pour la route Dégaine-toi du rêve anxieux des biens assis

Roule Roule mon fils vers l'étoile idéale
Tu te rencontreras Tu te reconnaîtras

Ton dessin devant toi tu rentreras dedans
La mue ça se fait à l'envers dans ce monde inventif

Tu reprendras ta voix de fille et chanteras demain
Retourne tes yeux au-dedans de toi

Quand tu auras passé le mur du mur
Quand tu auras outrepassé ta vision Alors tu verras Rien

IL N'Y A PLUS RIEN